Et couche dans les glaieuls, Favre,
Fait son cillement aqueduc
Et ses reniflements a poivre!
Fait son cillement aqueduc
Et ses reniflements a poivre!
Rimbaud - Poesie Completes
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Fendent le lac aux eaux rougies! . . .
Plus que jamais nous bambochons
Quand arrivent sur nos tanieres[1]
Crouler les jaunes cabochons
Dans des aubes particulieres.
Thiers et Picard sont des Eros
Des enleveurs d'heliotropes
Au petrole ils font des Corots.
Voici hannetonner leurs tropes. . .
Ils sont familiers du grand turc! . . .
Et couche dans les glaieuls, Favre,
Fait son cillement aqueduc
Et ses reniflements a poivre!
La Grand-Ville a le pave chaud
Malgre vos douches de petrole
Et decidement il nous faut
Nous secouer dans votre role. . .
Et les ruraux qui se prelassent
Dans de longs accroupissements
Entendront des rameaux qui cassent
Parmi les rouges froissements.
[1] Quand viennent sur nos fourmilieres (_var. de l'auteur_).
MES PETITES AMOUREUSES
Un hydrolat lacrymal lave
Les cieux vert-chou:
Sous l'arbre tendronnier qui bave
Vos caoutchoucs.
Blancs de lunes particulieres
Aux pialats ronds,
Entrechoquez vos genouilleres
Mes laiderons!
Nous nous aimions a cette epoque,
Bleu laideron:
On mangeait des oeufs a la coque
Et du mouron!
Un soir tu me sacras poete,
Blond laideron.
Descends ici que je te fouette
En mon giron;
J'ai degueule ta bandoline
Noir laideron;
Tu couperais ma mandoline
Au fil du front.
Pouah! nos salives dessechees
Roux laideron
Infectent encor les tranchees
De ton sein rond!
O mes petites amoureuses
Que je vous hais!
Plaquez de fouffes douloureuses,
Vos tetons laids!
Fendent le lac aux eaux rougies! . . .
Plus que jamais nous bambochons
Quand arrivent sur nos tanieres[1]
Crouler les jaunes cabochons
Dans des aubes particulieres.
Thiers et Picard sont des Eros
Des enleveurs d'heliotropes
Au petrole ils font des Corots.
Voici hannetonner leurs tropes. . .
Ils sont familiers du grand turc! . . .
Et couche dans les glaieuls, Favre,
Fait son cillement aqueduc
Et ses reniflements a poivre!
La Grand-Ville a le pave chaud
Malgre vos douches de petrole
Et decidement il nous faut
Nous secouer dans votre role. . .
Et les ruraux qui se prelassent
Dans de longs accroupissements
Entendront des rameaux qui cassent
Parmi les rouges froissements.
[1] Quand viennent sur nos fourmilieres (_var. de l'auteur_).
MES PETITES AMOUREUSES
Un hydrolat lacrymal lave
Les cieux vert-chou:
Sous l'arbre tendronnier qui bave
Vos caoutchoucs.
Blancs de lunes particulieres
Aux pialats ronds,
Entrechoquez vos genouilleres
Mes laiderons!
Nous nous aimions a cette epoque,
Bleu laideron:
On mangeait des oeufs a la coque
Et du mouron!
Un soir tu me sacras poete,
Blond laideron.
Descends ici que je te fouette
En mon giron;
J'ai degueule ta bandoline
Noir laideron;
Tu couperais ma mandoline
Au fil du front.
Pouah! nos salives dessechees
Roux laideron
Infectent encor les tranchees
De ton sein rond!
O mes petites amoureuses
Que je vous hais!
Plaquez de fouffes douloureuses,
Vos tetons laids!
