Fendent le lac aux eaux
rougies!
Rimbaud - Poesie Completes
.
.
Or ni feriale
ni astrale! n'est
la brume qu'exhale
ce nocturne effet.
Neanmoins ils restent,
--Sicile, Allemagne,
dans ce brouillard triste
et blemi, justement!
CHANT DE GUERRE PARISIEN
Le printemps est evident, car
Du coeur des Proprietes vertes
Le vol de Thiers et de Picard
Tient ses splendeurs grandes ouvertes.
O mai! Quels delirants cul-nus!
Sevres, Meudon, Bagneux, Asnieres,
Ecoutez donc les bienvenus
Semer les choses printanieres!
Ils ont schako, sabre et tamtam
Non la vieille boite a bougies
Et des yoles qui n'ont jam. . . jam. . .
Fendent le lac aux eaux rougies! . . .
Plus que jamais nous bambochons
Quand arrivent sur nos tanieres[1]
Crouler les jaunes cabochons
Dans des aubes particulieres.
Thiers et Picard sont des Eros
Des enleveurs d'heliotropes
Au petrole ils font des Corots.
Voici hannetonner leurs tropes. . .
Ils sont familiers du grand turc! . . .
Et couche dans les glaieuls, Favre,
Fait son cillement aqueduc
Et ses reniflements a poivre!
La Grand-Ville a le pave chaud
Malgre vos douches de petrole
Et decidement il nous faut
Nous secouer dans votre role. .
Or ni feriale
ni astrale! n'est
la brume qu'exhale
ce nocturne effet.
Neanmoins ils restent,
--Sicile, Allemagne,
dans ce brouillard triste
et blemi, justement!
CHANT DE GUERRE PARISIEN
Le printemps est evident, car
Du coeur des Proprietes vertes
Le vol de Thiers et de Picard
Tient ses splendeurs grandes ouvertes.
O mai! Quels delirants cul-nus!
Sevres, Meudon, Bagneux, Asnieres,
Ecoutez donc les bienvenus
Semer les choses printanieres!
Ils ont schako, sabre et tamtam
Non la vieille boite a bougies
Et des yoles qui n'ont jam. . . jam. . .
Fendent le lac aux eaux rougies! . . .
Plus que jamais nous bambochons
Quand arrivent sur nos tanieres[1]
Crouler les jaunes cabochons
Dans des aubes particulieres.
Thiers et Picard sont des Eros
Des enleveurs d'heliotropes
Au petrole ils font des Corots.
Voici hannetonner leurs tropes. . .
Ils sont familiers du grand turc! . . .
Et couche dans les glaieuls, Favre,
Fait son cillement aqueduc
Et ses reniflements a poivre!
La Grand-Ville a le pave chaud
Malgre vos douches de petrole
Et decidement il nous faut
Nous secouer dans votre role. .
