L'oiseau
filerait
son andante,
Joli portier.
Joli portier.
Rimbaud - Poesie Completes
les grands pres,
La grande campagne amoureuse!
--Dis, viens plus pres! . . .
Ta poitrine sur ma poitrine,
Melant nos voix,
Lents, nous gagnerions la ravine,
Puis les grands bois! . . .
Puis, comme une petite morte,
Le coeur pame,
Tu me dirais que je te porte,
L'oeil mi-ferme. . .
Je te porterais, palpitante
Dans le sentier. . .
L'oiseau filerait son andante,
Joli portier. . .
Je te parlerais dans ta bouche:
J'irais, pressant
Ton corps, comme une enfant qu'on couche
Ivre du sang
Qui coule, bleu, sous ta peau blanche
Aux tons roses,
Te parlant bas la langue franche. . .
Tiens! . . . que tu sais. . .
Nos grands bois sentiraient la seve,
Et le soleil
Sablerait d'or fin leur grand reve
Sombre et vermeil!
Le soir? .
La grande campagne amoureuse!
--Dis, viens plus pres! . . .
Ta poitrine sur ma poitrine,
Melant nos voix,
Lents, nous gagnerions la ravine,
Puis les grands bois! . . .
Puis, comme une petite morte,
Le coeur pame,
Tu me dirais que je te porte,
L'oeil mi-ferme. . .
Je te porterais, palpitante
Dans le sentier. . .
L'oiseau filerait son andante,
Joli portier. . .
Je te parlerais dans ta bouche:
J'irais, pressant
Ton corps, comme une enfant qu'on couche
Ivre du sang
Qui coule, bleu, sous ta peau blanche
Aux tons roses,
Te parlant bas la langue franche. . .
Tiens! . . . que tu sais. . .
Nos grands bois sentiraient la seve,
Et le soleil
Sablerait d'or fin leur grand reve
Sombre et vermeil!
Le soir? .